Quand Kathmandu nous prend!

Bonjour la compagnie!

Je commencerai ce billet par mes traditionnels voeux de début d’année. Comme j’ai prit beaucoup de retard dans la rédaction de cette chronique (plus d’un mois), je me dois de passer par cette politesse sincère. À chacun, je souhaite donc une très joyeuse année 2011.  Jolis moments en famille, plaisirs simples et bonnes bouffes! Succès, santé et tout le tralala. J’ai personnellement passé les fêtes à Manali dans les Himalayas avec Florence et Claire, deux amies françaises qui, comme moi avaient eu peu les blues de passer Noël dans la pollution et le bruit de Delhi. Mais ça c’est une autre histoire.

Le sujet de ce billet est hautement plus intéressant que mes festivités de Noël. Je parle de KATHMANDU, capitale du Népal. J’y ai passé quelques jours merveilleux en compagnie de mon ami Maxym, un charmant québécois que j’ai rencontré grâce à une amie de mon frère. Comme je les avais hébergés cet automne à leur arrivée en Inde, il a eu la gentillesse de m’accueillir chez lui pour quelques jours afin de relaxer après la fin de session.

Ne vous méprenez pas, Maxym n'est qu'un fumeur occasionnel. Ce beau garçon, animateur vidéo de profession (talentueux en plus) vit à Kathmandu où il prépare un court métrage à la tarditionnelle, entre autre inspiré de ses réflexions et découvertes au Népal. Un homme à découvrir grâce à qui j'ai eu un séjour de rêve. Merci Max!

C’est définitivement mon COUP DE COEUR DE L’ANNÉE! Petit récit de voyage qui devait durer 4 jours et qui en durera 6.

Je suis partie seule de Delhi le 13 décembre en soirée. J’ai sauté mon premier train, illégale que je suis.  En effet, j’étais en file d’attente pour une place sur le train avec des billets électroniques. Ce type de billet, si non confirmé, est annulé. Comme j’étais toujours en attente, j’aurais du renoncer à mon transport. Les frais sont automatiquement remboursés.

Bon, j’étais déjà à la gare, je n’avais pas le temps de prendre un jour ou deux de plus en vacances puisque je souhaitais aller porter mon ami Jérémie à l’aéroport pour son retour au pays. Aussi, je n’avais aucune garantie de réussir à trouver une place le lendemain. Un peu hésitante mais, poussée par mon petit côté téméraire, je suis quand même embarquée dans le train en direction de Gorakphur. J’ai trouvé le contrôleur qui comme de fait m’a dit que j’étais en infraction. J’ai fait le coup (vraiment efficace) de la blanche, un peu écartée et au bord des larmes. Shame on me! 500 Rps plus tard, j’avais une couchette et la paix pour le reste du trajet.

Je ne sais pas si je l’ai déjà dit mais, J’ADORE les trains de nuit. La Sleppers Class, c’est la classe populaire, vraiment pas cher et peuplée de centaines d’Indiens traversant le pays, toujours curieux et prêts à discuter, partager un Chaï ou quelques grignotines. Je vous recommande chaudement pour quelconque voyage de nuit, c’est moins confortable mais, tellement chaleureux.

Revenons en à nos moutons. 15 heures de train plus tard, j’arrive à Gorakphur. De là je partage un taxi jusqu’à la frontière. Welcome to NEPAL! Le pays qui a réussi à résister à l’invasion Britannique. Deux passagers du Taxi m’aident à trouver un bus dans lequel nous embarquons tous les trois. Je ne voudrais surtout pas râler mais….. C’était quand même plutôt épique! Déjà, c’est une bonne 12aine d’heures, assis dans sur des bancs trop petits pour mes grandes pattes l’occidentale (les Népalais sont encore plus petit que les Indiens), les suspensions plutôt…. inexistantes et évidement 2 ou 3 jeunes partageant leur musique à tous les passagers… toute la nuit. Aussi, le bus zigzague dans les vallées en montant vers Kathmandu brassant les estomacs à bord au gré des tournants. De quoi provoquer quelques heures d’insomnie. J’imagine qu’il faut le faire un moins une fois.

Je suis donc arrivée à Kathmandu à 5AM bien fatiguée mais, excitée comme une puce. Mon téléphone ne fonctionnait plus, je ne voyais pas trop comment joindre mon ami Maxym que j’avais tenté de joindre dans PSO (téléphone public) sans succès. Je décide donc avec mes deux amis de prendre un taxi vers un hôtel indiqué en référence par Max comme éventuel point de rendez-vous. Je m’étais dit que le plus simple serait d’attendre devant l’hôtel le lever du soleil et d’ensuite essayer de le joindre. Au tournant d’une rue, qui je ne croise pas? Maxym! Son téléphone avait sonné un coup avant de s’éteindre faute de batterie. Il était sorti voir si c’était moi….. Mon éternelle chance qui me suit encore! On est allé dormir un peu après plus de 35 heures de transport puis, la découverte de la fascinante capitale s’est amorcée.

Quelques mots sur Katmandu;

Les Népalais sont particulièrement souriant et chaleureux, il est très facile et agréable de discuter avec eux. Si je peux me permettre la comparaison, je dirais qu’en tant que fille je me sens plus confortable à Kathmandu qu’en Inde. Attention, je ne dis pas que je préfère le Népal. C’est simplement  qu’en Inde, les hommes se permettent parfois certains commentaires/gestes/regards franchement irrespectueux, ce que je n’ai pas senti à Kathmandu. La ville est plutôt propre, beaucoup d’attrapes à touristes. Le paradis des hippies est plein de boutiques pour rassasier les envies de consommation occidentales. Mais aussi: Superbes temples, Dhabas où les meilleurs momos du monde sont disponibles et Marijuana à profusion.

La ville est belle, plus calme que Delhi (mmm, facile) et parsemée d’impressionnants bâtiments d’influence hindoue ou plutôt bouddhiste. La grande place publique dans Durbar Square accueille des centaines de vendeurs d’artisanat des quatre coins du pays et du Tibet. Dangereux pour ceux qui comme moi, ont un faible pour les belles choses… Après, Freak Street, le paradis des amateurs de marijuana. Si le commerce y est plus contrôlé que dans les 60’s/70’s, il persiste une ambiance louche et il n’est pas rare de se faire arrêter par un « Hash, Hash my friend? »

Je vous épargne les détails, break de verbillage. Je vous raconte simplement l’expérience qui m’a convaincue de rester deux jours de plus et qui m’a coutée un billet d’avion.

KIRTIPUR: village rural au milieu de la ville

Maxym, Shisil et moi y avons passé une journée inoubliable. Je devais prendre mon bus de retour en après-midi. J’avoue que j’étais un peu septique au début. J’espérais sortir de la ville et Shisil nous amène sur le campus de l’Université. Ronchonnant un peu, je continue à marcher pour finalement arriver au pied d’une colline où des centaines de maisons colorées s’amoncèlent. Magnifique! Pensant ne rester que 1 ou 2 heures, nous arpentons les rues bordées de petites maisons traditionnelles aux dimensions Népalaises (C-à-d: Il faut se plier en 4 pour passer le porche)

Les enfants jouent au ping-pong dans les rues, les vieux partagent le thé, les femmes discutent….. Il fait beau, les zozieaux chantent. Une vraie carte postale. On va visiter un temple, puis deux, puis on s’arrête manger dans un petit restaurant familial Newari. Perché sur la terrasse, baignée par le soleil, j’y ai apprit l’art de l’hospitalité. Je croyais que nous étions accueillants au Québec. Et ben non, laissez moi vous raconter comment j’ai expérimenté l’expression Népalaise suivante:

« Rati ayaka phaona Bhawan ho » (If somebody come’s at your house in the night, that person is regarded as God)

Après nous être déjà largement délectés des plats typiques de la culture Néwali, nous nous apprètions à lever les pattes. La famille s’est progressivement jointe à nous juste au moment où nous allions remballer. Après quelques échanges, ils se sont mis à nous offrir quelques bouchées pour goûter l’éventail culinaire local. La bière de riz, douce et forte, le vin traditionnel, les « pizzas », les viandes marinées, les soupes, les pommes de terres épicées…. tout! Le soleil est descendu lentement sur la vallée baignant les montagnes dans une lumière douce et berçante, nous avons pris des photos avec les membres de la famille, échangés sur nos cultures, nos langues, la religion, la vie. Extase! Sauf la gelée verte…..faite de bœuf….Ça c’était……… particulièrement particulier. Comme un jello trop mou, salé et probablement parmi les choses les plus dégelasses jamais goutées. Mais bon, le reste était renversant.

Ils ne voulaient plus nous laisser partir. Il a fallu négocier pour s’esquiver avec nos ventres tendus et notre taux d’alcoolémie rehaussé. Ils ont tout partagés, nous ont observés, questionnés et aimés. La simple et vraie fraternité. Sans artifices, sans fausse modestie. Laissez moi vous dire que j’en tire des leçons… Bon je peux paraître candide et illuminée comme ça mais, cet accueil comme je n’en avait jamais vécu de la part d’inconnus m’a sincèrement touché.  J’ai promit d’y retourner. Ah zut!

Je vous laisse sur un petit lexique Népalais, peut-être que des fautes s’y sont glissées, j’ai pris des notes assez rapidement…

Tongmba : Alcool de Millet servi chaud en Hiver. Un grand verre est rempli de Millet fermenté et de l’eau chaude y est versée à 3 reprises. On le boit à la paille. Le goût peut faire penser au Saké, c’est très bon, ça réchauffe et laissez moi vous dire que ça tape!

Ma timilai maya garchuk : Je t’aime (Un incontournable dans toutes les langues)

Meiro ghar Quebec ma cha Ho: Ma maison est au Québec

Dhanya bad: Merci

Swayatam: Bienvenue

Meiro name Nastassia ho: Mon nom est Nastassia

Thukpa: Soupe de nouilles en bouillon avec quelques légumes et une viande succulente. À essayer sans fautes!

Et Ghata ghata… je ne me souviens plus si c’est en Hindi ou en Nepali mais, ça veux dire j’en ai eu assez. TRÈS UTILE!

Maintenant armés de quelques mots, vous ne pourrez pas faire grand chose… mais c’est toujours sympathique à savoir.  Ou pas! Sur ce je vous abandonne en vous promettant une suite rapidement.

Nastassia

2 réponses à “Quand Kathmandu nous prend!

  1. Oh, là tu me fais rêver!!!

  2. Coucou! Toujours contente de te lire…Je comprends que tu aies le cafard de revenir…Moi je serai cependant contente de te revoir…Dégustes…Il te reste encore plusieurs dodos…Bisous Joyce xxx

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